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Paroisse Saint Pierre en Pays d'Auge. Bonnebosq, Cambremer, Manerbe, Pré d'Auge

Le blog de la Paroisse Saint Pierre en Pays d'Auge, Cambremer, Bonnnebosq, Manerbe, Pré d’Auge

Sacrement de l'Eucharistie

Publié par Paroisse Saint Pierre en Pays d'Auge in Les Sacrements

 

 

Comment et pourquoi recevoir l'Eucharistie ?

Le jeûne eucharistique

       Les plus anciens se rappellent que, avant le concile Vatican II, il fallait être à jeun, c'est-à-dire, ne pas avoir mangé depuis minuit pour communier le matin. Depuis lors, es conditions ont été assouplies : 

* Pour les aliment et les boissons ordinaires, il faut s'abstenir de manger ou de boire pendant l'heure qui précède la communion, sauf l'eau et les médicaments qui ne rompent pas le jeûne.

* Pour l'alcool, il faut ne pas en boire pendant les 3 heures qui précèdent.

       Il est conseillé de profiter de ce jeûne pour se préparer spirituellement à participer au sacrifice de la messe.

 

Qu'est-ce que l'hostie ?

       L'hostie consacrée est le corps du Christ ressuscité, c'est notre foi catholique. Un immense respect pour elle est donc indispensable. Ce n'est plus un simple morceau de pain que nous recevons.

       Le Christ lui-même a célébré la première eucharistie : le jour du Jeudi Saint. Il a ordonné à ses apôtre de faire cela en mémoire de Lui, jusqu'à ce qu'Il revienne. Le prêtre, qui célèbre la messe et consacre le pain et le vin, agit selon l'ordre du Christ, il est un autre Christ. Il agit pendant la célébration "in persona Christi", en la personne du Christ, il est un autre Christ. Le Christ ressuscité est présent mystérieusement pendant la messe, nous ne le voyons pas mais il est présent. Le prêtre agit comme ministre du sacrement, il est indispensable, son ordination est indispensable.

 

Comment bien communier ?

       Il convient de se préparer à recevoir le corps du Christ, à se préparer spirituellement. La prière pénitentielle du début de la messe n'est pas superflue. Elle nous permet de demander pardon des péchés véniels que nous avons commis et de purifier notre cœur. Puisque nous recevons un personnage si grande, le Fils de Dieu, nous faisons le ménage de notre cœur si nous avons au préalable demandé pardon à Dieu et reçu l'absolution du prêtre.

       Pratiquement, il y a deux façons principales pour communier : 

1/ La tradition déjà ancienne de l'Eglise veut que l'hostie soit déposée par le prêtre sur la langue que le fidèle tire légèrement, cette façon de faire peut s'accomplir debout ou à genoux.

2/ Plus actuellement, la communion dans la main est devenue fréquente. Pour cela, les fidèles se présentent devant le célébrant les mains disposées l'une sur l'autre comme pour faire un trône à cette hostie qu'il reçoit. Le prêtre dépose l'hostie consacrée dans la main gauche du fidèle. Aussitôt, le fidèle prend l'hostie avec sa main droite, il la met dans sa bouche et le consomme sur place. Personne ne doit revenir à sa place avec une hostie dans la main. Pendant la procession de communion, chacun se recueille et se concentre sur l'action importante à laquelle il participe. 

3/ Le prêtre nous présente l'hostie et prononce les paroles : "Le Corps du Christ" et nous répondons "Amen". Cela signifie que nous avons bien conscience que c'est le corps du Christ que nous accueillons dans la foi.

       De retour à notre place, nous pouvons nous recueillir quelques instants et dialoguer avec le Christ présent en nous. C'est le moment de le remercier des grâces reçues, lui dire que nus l'aimons, de se confier à lui, de le prier à toutes nos intentions particulières.

                                                                   Votre curé, Père Philippe Gros

 

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L'Eucharistie, un cadeau

       Le dimanche de la "Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ", l'Eglise nous invite à rendre grâce pour le don de l'Eucharistie. Fabuleux cadeau que celui-là ! Cadeau renouvelé dont nous perdons parfois le sens. Nous communions un peu par habitude (excellente habitude, tout de même), sans vraiment nous émerveiller, parfois même avec une certaine négligence.

       Jésus offert, Jésus présent, là, devant nous, pour nous ! Et nous, si peu offerts, si peu présents...

       Lorsque nous entrons dans une église, commençons par chercher le tabernacle, lieu de la présence du Seigneur dans les Saintes Espèces. Devant le tabernacle, on fait une belle génuflexion, accompagnée d'un vrai, grand et beau signe de croix et d'une petit oraison "maison" : une manière polie et affectueuse de dire bonjour au Maître des lieux.

       En passant devant l'autel, n'oublions pas de nous incliner comme si nous étions devant le Christ lui-même. Comme le serviteur s'incline devant son roi, le fidèle rend hommage au Seigneur avec son corps.

       L'offertoire - ou plus exactement la "présentation des dons" - nous donne l'occasion unique et prodigieuse de présenter notre propre offrande pour l'unir à celle du Christ. Nous sommes invités à déposer notre travail, nos activités, nos soucis et nos joies dans la patène pour les présenter au Seigneur, nous sommes invités à remplir le calice du vin de notre propre vigne. Qu'allons-nous offrir au Seigneur, cette semaine ? "Ceci est mon corps - Ceci est mon Sang". C'est le prêtre que nous entendons mais c'est le Christ qui parle.

       La Consécration, centre et sommet de la célébration eucharistique, nous donne l'occasion d'entendre mais aussi de voir le Seigneur. Avant de nous incliner avec le respect qui Lui est dû, contemplons-Le longuement. Lui aussi nous regarde avant de se donner à nous sous la forme du pain et du vin. N'hésitons pas à nous agenouiller, quand nos genoux nous le permettent et si, par miracle, il reste un prie-Dieu.

       Nous ne pouvons recevoir Notre-Seigneur qu'avec la dignité qui convient. L'Eglise nous demande d'avoir une âme à peu près propre, c'est-à-dire qui ne soit pas verrouillée par un péché grave. Si tel est le cas, ill nous faut nous confesser avant d enous présenter à la table du Seigneur. L'Eglise nous demande également de respecter le jeûne eucharistique -une heure, ce n'est pas insurmontable - et de nous approcher de la Sainte Table avec respect.

       Si nous ne recevons pas directement l'hostie dans la bouche, présentons des mains impeccables, bien ouvertes et constituant comme un trône pour le Roi qu va y être un instant déposé. Le prêtre présente le corps du Christ : regardons l'hostie "en ayant conscience que nous sommes devant le Christ Lui-même" (Jean-Paul II, mane Nobiscum Domine, 2004, 16) et répondons clairement "Amen" pour signifier notre foi en la présence réelle de Jésus dans l'hostie et notre désir de l'accueillir.

       La procession de communion nous donne le temps de nous y préparer. Ce n'est pas le meilleur moment pour observer ce qui se passe alentours ! Rentrons plutôt dans cette cellule intérieure, comme disait sainte Catherine de Sienne, pour poser un acte de foi : "Je crois, Seigneur, que tu es entièrement et réellement présent dans cette hostie". 

       En revenant à notre place, rendons grâce pour le don qui vient de nous être fait. Il ne s'agit pas de faire de grands discours, mais de rester présents à la Présence : accueillir un hôte de marque, cela demande une certaine disponibilité.

       "Ô mystère divin, Jésus en moi ! Le cœur de mon Dieu bat dans le mien. Je me repose dans son cœur. Il repose dans le mien. Un Dieu consent à cela..." Avec Marthe Robin, émerveillons-nous de l'honneur qui nous est fait. Jésus se donne à nous pour que, à notre tour, nous puissions nous donner à Lui et nous donner aux autres. Puisons l'amour à la source eucharistique pour, à notre tour, "devenir eucharistie" (Patrice de la Tour du Pin)

                                                                       Juliette Levivier

                                                           Extrait de "Famille chrétienne"

 

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Que cela signifie-t-il

quand nous mettons l'hostie dans notre corps ?

       Une célèbre histoire de saint Philippe Néri, tirée de sa vie, nous aide à répondre à cette question :

       Un jour, alors que saint Philippe Néri célébrait la messe, un homme reçut la saint Communion et quitta l'église. L'homme avait manifestement peu de considération pour la présence réelle qui l'habitait à ce moment-là. Saint Philippe décida de profiter de cette occasion pour délivrer un enseignement. Il envoya deux servants d'autel à la poursuite de l'homme, munis de leurs cierges allumés. Après quelques minutes de marche dans les rues de Rome, l'homme se retourna et vit que les servants d'autel le suivaient. Décontenancé, il retourna à l'église et demanda à Philippe Néri ce que cela signifiait. Celui-ci lui répondit : "Nous nous devons d'honorer et de respecter le Seigneur que vous emportez avec vous. Comme vous aviez négligé de l'adorer, j'ai envoyé deux acolytes le faire à votre place." L'homme fut très surpris par cette réponse et résolut, dès lors, de mieux tenir compte de la présence réelle.

 

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Pendant combien de temps

Jésus est-il réellement présent dans notre corps ?

       On considère généralement que l'Eucharistie, sous la forme du pain, demeure dans le corps pendant une quinzaine de minutes après l'absorption. Ceci repose sur des données biologiques et va dans le sens de ce que dit le catéchisme sur la présence réelle qui "dure aussi longtemps que les espèces eucharistiques subsistent."

       Dans notre monde effréné, il est souvent difficile de ne pas partir tout de suite après la fin de la messe ou même après la communion. Mais nous pouvons au moins offrir une courte prière de remerciement au Seigneur ! L'important est que nous nous rappelions que la présence de Jésus dans l'Eucharistie nous habite pendant plusieurs minutes et nous offre un moment de communion avec le Seigneur pendant lequel nous pouvons ressentir son amour à l'intérieur de nous.

       Si un jour vous oubliez cela, ne soyez pas surpris si votre curé vous fait raccompagner à votre voiture par des servants d'autel, en cas de départ précoce de la messe!!!

                                                                                     Aleteis Fr

                                                                       Philip Koslosk 28 mai 2017

 

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Histoire de la communion fréquente

       Pendant les premiers siècles du christianisme, la communion fréquente, voir quotidienne, au corps du Christ, semble avoir été en usage dans l'Eglise.

       Au moyen-âge, où pourtant la dévotion eucharistique est grande, on "assiste" à la messe ou on "l'entend" souvent, mais on communie peu. Saint Louis, un laïc, avait reçu de son confesseur l'autorisation de communier seulement sic fois l'an, ce qui à l'époque était considéré comme fréquent.

       La situation s'aggrave à la Renaissance, s'arrange à partir du concile de Trente, grâce aux Jésuites, notamment, ainsi qu'à des saints comme Philippe Néri ou Charles Boromée, grands apôtre de la communion fréquente.

       Les siècles suivant vont voir  s'opposer ceux qui prêchent en sa faveur et ses détracteurs, les jansénistes notamment. Les premiers insistent sur le désir que Jésus a de se donner et de s'unir aux hommes, tandis que pour les autres, la communion  fréquente représente un manque de respect envers l'Eucharistie. L'Eglise va condamner régulièrement ces derniers par la voix des papes : Innocent X, Alexandre VII... 

       Mais le grand événement, c'est le décret de saint Pie X en 1905. Il prend officiellement position en faveur de la communion fréquente, et même quotidienne, de tous les fidèles en état de grâce : "L'Eglise désire que tous les fidèles s'approchent chaque jour de ce banquet céleste et en retirent les effets plus abondants de sanctification". Un décret capital à considérer comme irréversible.

                                                              D'après l'Eucharistie à l'école des saints

                                                               Par Nicolas Butter, éd. de l'Emmanuel

                                                                  Famille Chrétienne n°1825 2013

 

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Communiez donc !

       Si les mondains vous demandent pourquoi vous communiez si souvent, dites-leur que c'est pour apprendre à aimer Dieu, pour vous purifier de vos imperfections, pour vous délivrer de vos misères, pour vous consoler de vos affliction, pour vous appuyer en vos faiblesse.

       Dites-leur que deux sortes de gens doivent souvent communier : les parfaits, parce qu'étant bien disposés, ils auraient grand tort de ne point s'approcher de la source et fontaine de perfection, et les imparfaits, afin de pouvoir justement prétendre à la perfection ; les forts afin qu'ils ne tombent en maladie ; et que pour vous, comme imparfaite, faible et malade, vous avez besoin de souvent communiquer avec votre perfection votre force et votre médecin.

         Dites-leur que ceux qui n'ont pas beaucoup d'affaires mondaines doivent souvent communier parce qu'ils en ont la commodité, et ceux qui ont beaucoup d'affaires mondaines, parce qu'ils en ont la nécessité, et que celui qui travaille beaucoup et qui est chargé de peines doit aussi manger les nourritures solides et fréquemment.

       Dites leur que vous recevez le Saint-Sacrement pour apprendre à le bien recevoir, parce que l'on ne fait guère bien une action à laquelle on ne s'exerce pas souvent.

                                                                         Saint François de Sales

 

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       Quand Jésus était en ce monde, le simple contact de ses vêtements guérissait les malades. Pourquoi douter, si nous avons la foi, qu'il ne fasse encore des miracles en notre faveur quant il est si intimement uni à nous dans la communion eucharistique ? Sa Majesté n'a pas coutume de mal payer l'hospitalité qu'on lui donne en notre âme, si on lui fait bon accueil.

       Éprouvez-vous de la peine de ne pas contempler notre Seigneur avec les yeux du Corps ? Dites-vous que ce n'est pas ce qui vous convient actuellement. Mais dès que notre Seigneur voit qu'une âme va profiter de sa présence, il se découvre à elle. Elle ne Le verra pas, certes, des yeux du corps, mais Il se manifestera à elle par de grands sentiments intérieurs ou par bien d'autres moyens. Restez donc avec lui de bon cœur. Ne perdez pas une occasion aussi favorable pour traiter de vos intérêts que l'heure qui suit le communion.

                                                             Sainte Thérèse d'Avila

                                                   Le chemin de la perfection, ch.34

                

 

       L'Eucharistie, ce n'est pas seulement la communion, c'est aussi le tabernacle et l'ostensoir, Jésus présent sur nos autels "tous les jours jusqu'à la consommation des siècles", vrai Emmanuel, "vrai Dieu avec nous", s'exposant à toute heure, sur toutes les parties de la Terre, à nos regards, à notre adoration et à notre amour et changeant, par cette présence perpétuelle, la nuit de notre vie en une illumination délicieuse..."

                                                                        Bx Charles de Foucault

 

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       Pour vivre de l'Eucharistie, il faut, en outre, demeurer longuement en adoration devant le Très Saint-Sacrement, expérience que je fais moi-même chaque jour, y retirant force, consolation et soutien. L'Eucharistie, souligne le concile Vatican II, "est la source et le sommet de toute la vie chrétienne", "la source et le sommet de toute évangélisation". Le pain et le vin, fruits du travail de l'homme, transformés par la puissance de l'Esprit Saint en corps et en sang du Christ, deviennent le gage d'un "ciel nouveau et une terre nouvelle" que l'Eglise annonce dans sa mission quotidienne.

                                                                                Saint Jean-Paul II

 

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       Adoration, un temps de dépouillement

       L'adoration eucharistique est à double sens : le Christ Jésus s'expose à notre regard et à notre prière et il nous invite aussi en retour à nous exposer nous-même à son regard. Ainsi, loin d'être un moment de piété trop volontaire, l'adoration silencieuse peut être un temps de dépouillement, de dépossession et de foi nue. Dans un monde où activité, efficacité et rentabilité priment sur tout le reste, l'adoration eucharistique met l'accent sur la gratuité. L'adoration peut donner une impression de perte de temps, d'inutilité. mais marquer ainsi un arrêt dans la course de nos agendas, c'est comme remettre les choses à leur place... Loin d'enfermer dans une relation fusionnelle ou émotionnelle avec Dieu, l'adoration, bien équilibré par la méditation de l'Ecriture, ouvre à l'annonce de l’Évangile et à l'engagement au service des autres.

                                                                           Extrait des fiches "Croire"

 

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       Je fais une heure d'adoration tous les jours, en présence de Jésus au Saint-Sacrement. Toutes mes Sœurs Missionnaires de la Charité font aussi leur heure d'adoration. D'après nous, grâce à cette heure d'adoration quotidienne, notre amour pour Jésus devient plus intime, notre amour les uns pour les autres plus signifiant et notre amour pour les pauvres plus compatissant. Notre heure d'adoration quotidienne est notre prière en famille où nous nous réunissons devant le Saint-Sacrement exposé dans l'ostensoir.

                                                                           Sainte Mère Teresa de Calcutta

                                                                               Extrait des fiches 'Croire"

 

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       Il nous arrive parfois d'entrer dans une église solitaire, il nous arrive de rencontrer uniquement le Saint-Sacrement et nous sommes là, seul, et nous entrons dans ce silence formidable de la présence unique, et nous regardons la petite lampe qui atteste cette présence et qui symbolise nos adorations. Et, tout à coup, nous devenons conscients de cette chose incroyable où toute la grandeur de Dieu, toute sa puissance, toute sa sainteté..., tout cela dans une miette de pain.

                                                                                     Père Maurice Zundel