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Communauté locale de Cambremer - paroisse sainte Thérèse en pays d'Auge

Le blog de la communauté locale de Cambremer - paroisse sainte Thérèse en pays d'Auge, ancienne paroisse Saint Pierre en Pays d'Auge, Cambremer, Bonnnebosq, Manerbe, Pré d’Auge. Eglise Catholique du diocèse Bayeux-Lisieux

Jeudi Saint - La Cène - Institution de l'Eucharistie

Publié le 6 Avril 2023 par Paroisse Saint Pierre en Pays d'Auge in Carême

 

Mouvement Sacerdotal Marial

Marie à Don Stefano Gobbi - Jeudi Saint

...C'est aussi le jour de la trahison : en vérité Je vous le dis, l'un de vous me trahira.

       Jésus s'émeut profondément, son Cœur est transpercé de blessures profondes, en se sentant  trahi par les siens : l'un de vous me trahira.

C'est aussi le moment de l'humaine faiblesse et de l'abandon. Pierre renie Jésus par trois fois ; les Apôtres fuient par peur et abandonnent Jésus. Reste le jeune Jean, l'Apôtre qui aime, l'ami fidèle, mon premier fils de prédilection. Il reste avec Moi, Mère de douleur et crucifiée.

       Cette Pâque se perpétue dans le temps ; ce mystère de l'amour divin du manque de réponse humaine se renouvelle chaque jour.

       Combien sont-ils aujourd'hui ceux qui participent à son Sacerdoce, qui font partie de son héritage et de tant de façons le trahissent ?

Ils le trahissent parce qu'il ne croient plus à sa divine Parole ; le manque de foi déborde ; l'apostasie se répand toujours plus dans l'Eglise.

Ils le trahissent parce qu'ils lui préfèrent les trente deniers de la commodité et du plaisir, de l'impureté et de l'orgueil, de la recherche du bien-être et de la propre affirmation. Combien sont-ils les Judas qui, aujourd'hui, trahissent le Fils de l'homme?

Comme ils sont nombreux ceux qui parmi les siens le renient, répétant la parole de la faiblesse humaine de Pierre : Je ne connais pas cet homme.

Il le renient par peur de n'être pas considérés et estimés par le monde où ils vivent ; par crainte d'être regardé pour dépassés, de ne pas être à jour, d'être critiqués ou mis de côté...

                                                    Ribbio (Vicenza) 17 avril 1992

 

Célébration de l'institution de l'Eucharistie

et du Sacerdoce par le Christ

 

Le lavement des pieds

        Dans son Évangile, Jean ne parle pas de l'institution de l'Eucharistie, mais  seulement du lavement des pieds qui eut lieu ce même soir. Il existe un lien étroit entre ces deux réalités. Le lavement des pieds est lui aussi un moment de communion intense à travers le corps; Jésus dit aux disciples que c'est un exemple qu'il leur donne. Ils sont appelés à faire les uns aux autres ce qu'il a fait pour eux. Dans l'esprit de Jean, la communion à la table du Seigneur est inséparable de la communion vécue en lavant les pieds les uns des autres.

       En lavant les pieds, Jésus révèle une façon nouvelle d'exercer l'autorité, non pas d'en haut, mais d'en bas. Comme bon berger, Jésus exerce son autorité "debout", il appelle chacun des disciples par son nom et il les mène dans la bonne direction, les corrigeant lorsque nécessaire. Ici Jésus "s'agenouille" à leurs pieds, voulant les aider à se mettre debout. Il se fait serviteur. Plus tard, il exercera son autorité "étendue" sur la croix, offrant sa vie pour ceux qu'il aime, donnant vie par l'offrande de son être même.

                                                                       Jean Vanier    

 

 

       Lorsqu'il s'est séparé de sa mère, Jésus s'est choisi des amis humains, les douze apôtres, comme s'il avait désiré mettre en eux sa sympathie. Il les a choisis, dit-il, pour être "non pas des serviteurs, mais des amis". (Jn 15,15). Il en a fait ses confidents ; il leur a confié des choses qu'il n'a pas dites aux autres. C'était sa volonté de les favoriser, de leur montrer toute sa générosité, comme un père envers des enfants préférés. Par ce qu'il leur a révélé, il les a comblés plus que les rois, les prophètes, les sages de l'Ancienne Alliance. Il les a appelés "ses petits enfants" (Jn 13,33) ; pour leur conférer ses dons, il les a préférés "aux sages et aux savants de ce monde (Mt 11,25). Il a manifesté sa joie et il les a loués de ce qu'ils sont restés avec lui dans ses épreuves (Lc 22,28), et comme signe de reconnaissance, il leur annonce qu'ils siégeront un jour sur douze trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Il a trouvé un réconfort dans leur amitié à l'approche de son épreuve suprême. Il les a rassemblés autour de lui à la dernière Cène, comme pour être soutenu par eux à cette heure solennelle. "J'ai désiré d'un grand désir, leur dit-il, manger cette Pâques avec vous avant de souffrir" (Lc 22,15). Il y avait donc entre le Maître et ses disciples un échange d'affection, une sympathie profonde. Mais c'était sa volonté que ses amis l'abandonnent, le laissent seul, une volonté vraiment digne d'adoration. L'un l'a trahi; l'autre l'a reniè; le reste s'en enfui, le laissant aux mains de ses ennemis. Il a donc été seul quand il a foulé le pressoir.

                                                    Bienheureux John Henry Newman

       Méditation et Prière, Part III,2,2,

        "Our lord Refuse Sympathy"

        Parole et Prière n°93, 28 mars 2018

 

 

Le prêtre, un homme de prière

       Etre ami de Jésus, être prêtre, signifie être un homme de prière. Pour accueillir et cultiver cette amitié divine,le prêtre développe un "amour eucharistique" de Jésus au tabernacle. Il l'écoute intérieurement par sa Parole, de façon à ce qu'elle soit assimilée et transforme et forme son être; ce n'est qu'alors qu'il peut vraiment comprendre la profondeur de l'homme. Il devient alors modèle de prière par sa simplicité avec le Seigneur et avec les hommes.

       La Prière est le moment le plus important dans la vie du prêtre, celui où la grâce divine agit avec le plus d'efficacité, rendant son action féconde. Prier est pour lui le premier service à rendre à la Communauté.

 

Le prêtre, serviteur de la Parole

       Prêtre, sa mission est d'apporter l’Évangile à tous, pour que tous fassent l'expérience de la joie du Christ. Que peut-il y avoir de plus beau que cela? Serviteur de la joie, le prêtre est chargé de se faire l'écho et le porteur d'une seule "Parole", qui est le Verbe de Dieu, Jésus Christ. Pour cela, il faut que le feu de l’Évangile brûle en lui,  qu'il rende témoignage par toute sa vie et non par quelques mots seulement. Ce feu qui le dévore lui fera crier avec saint Paul : "Oui, malheur à moi si je n'annonçais pas l’Évangile!" Le Christ sera le sujet de ses pensées, le thème de ses paroles et sa raison de vivre. Alors il n'aura avec Jésus qu'un seul désir : faire la volonté du Père.

 

Le prêtre, homme de l'Eucharistie.

       Elle est le centre absolu de sa vie et de chacune de ses journées! Pour le prêtre, l'Eucharistie quotidienne est fondamentale ; il se place à nouveau entre les mains de Dieu, joyeux de savoir qu'il est présent, qu'il l'accueille, qu'il le relève toujours et le porte, qu'il lui donne lui-même la main. C'est pour lui une école quotidienne de sainteté, de communion avec Jésus de la façon d'entrer dans ses sentiment d'amour pour l'Eglise. Sans cesse, le prêtre conduit les hommes vers ce mystère et, à partir de celui-ci, les aide à apporter la paix du Christ dans le monde.

 

       Le cœur du sacerdoce est d'être ami de Jésus Christ! Le Christ, auquel le prêtre a consacré sa vie dans le célibat, est à ses cotés. Le lien qu'il cultive avec le Seigneur, relation personnel d'amour, d'un amour fondamental et plus grand, unique et total, purifie, illumine et sanctifie toutes ses autres relations humaines. Le prêtre ne confie sa vie qu'à Dieu seul, il se plonge dans son amour et lui donne son coeur. L'Eucharistie est pour le prêtre une école de vie, dans laquelle il apprend à donner sa vie jour après jour.

                                              D'après l'enseignement de Benoît XVI

 

 

       

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